Faire comprendre sans le dire.... un exercice ludique sur la communication !

Déroulé de l'atelier :

  • Etape 1

Chaque participant.e tire au sort un verbe ou un nom (une qualité, une façon d’être).

J'utilise des cartes du jeu "Camino" qui sont jolies et suggestives, mais on peut créer de petites étiquettes maison !

Consigne donnée ensuite : " Tu te trouves dans un paysage de ton choix (forêt, bord de fleuve, montagnes, champs, jardin…). En 10 lignes maximum, décris tes sensations, tes émotions et tes réactions (ce que tu fais). Tu dois essayer de suggérer le mot tiré au sort, mais sans jamais l'utiliser.

  • Etape 2

L'un.e des participant.e.s lit son texte à haute voix. Les autres essaient de deviner le mot tiré au sort et écrivent sur un petit papier un mot et un seul. On rassemble les papiers au centre de la table et on discute de nos réactions au texte. A-t-on trouvé le mot secret ?

Points positifs :

  • Cet atelier permet d'expérimenter sous forme rapide la situation énonciation-réception : quand j'écris, qu'est-ce que l'autre reçoit, comprend, ressent ? Cela correspond-il à ce que j'avais essayé d'instiller dans mon texte ? Si non, pourquoi ?
  • C'est un atelier qui peut être hyper ludique. Le moment clef c'est la mise en commun après l'étape 2. Si elle est bien menée, cela donne lieu à de bons échanges et parfois à de bons fous rires !


Point de vigilance : l'exercice peut paraître barbant ou artificiel si on ne gère pas bien l'étape 2. Oui, oui, je me répète, en fait le plus important ici, c'est la fin de l'atelier ! 

 


Atelier d'écriture sur la communication : résultat final

Un autre point de vue : écrire ensemble un paysage


  • Proposition d'écriture :

 

Nous sommes en hiver, dans une forêt de sapins, de bouleaux et de chênes. Une mésange est perchée sur la ramure du sapin. Le ciel est couvert. Il se met à pleuvoir. Une goutte d’eau tombe sur les branches d’un grand sapin. Sous le sapin, à l’aplomb des branches, une grosse pierre. A son pied, de la mousse et une fourmilière, et bien sûr, les racines du sapin. Autour, l’humus avec les insectes et vers qui l’habitent, puis le sous-sol et la nappe phréatique…

Raconte l’histoire du point de vue de l’un des éléments de la scène en décrivant ce que tu vois, ce que tu sens (odorat, toucher), l’atmosphère autour de toi, la sensation des mouvements dans l’espace ou dans la matière…

  • Etape 1 : chaque participant.e tire au sort une petite étiquette où est mentionné "son" élément : goutte d'eau, mésange, sapin, mousse, pierre, terre, cloporte, fourmi,... On peut faire des papiers tout simples ou de jolies étiquettes
  • Etape 2 : on lit les textes à haute voix, puis chacun.e peut améliorer son texte à partir de ceux des autres (par ex. si "la goutte d'eau" a évoqué la sensation des piquants du sapin quand elle tombe dessus, "le sapin", lui, peut évoquer l'humidité de la goutte, le chatouillis...)
  • Etape 3 : on constitue une grande affiche en y collant ou recopiant chaque texte à sa place dans la trajectoire de la goutte d'eau. S'il y a des personnes douées en dessin, on peut dessiner le paysage à l'arrière-plan, sinon on peut faire un collage à partir de vieux magazines, livres...


Points positifs :

  • Un atelier poétique où l'imagination est la seule limite !
  • L'atelier peut convoquer en écho des textes contemporains où des éléments non humains jouent un rôle (O. Tokarczuk, Dieu, le temps, les hommes et les anges ; C. Dupond-Monod, S'adapter...)
  • L'aspect visuel du résultat final, la possibilité d'allier arts plastiques et écriture.


collage fait lors d'un atelier d'écriture
moodboard fait lors d'un atelier d'écriture
image composée lors d'un atelier d'écriture
collage fait par un élève de terminale

Atelier moodboards

Ci-dessus quelques réalisations des élèves de Tle du LPA d'Amboise

Connaissez-vous les moodboards ?
Il s'agit de collages reflétant l'atmosphère d'un univers fictionnel, faisant écho à une scène, ou tout simplement à notre... humeur du moment !
Je les utilise en miroir d'ateliers sur la fiction. C'est un bon moyen de donner à voir l'atmosphère du livre/texte qu'on est en train d'écrire et parfois cela permet même à la personne qui écrit d'en avoir une vision plus précise car moins abstraite.

Déroulé de l'atelier :

  • On prépare en amont un choix d'illustrations (vieux magazines ou livres, prospectus, cartes....) Il est important d'avoir un panel assez important d'images avec des designs diversifiés. On dispose ces images sur des tables (cf. ci-dessous).
  • Chaque participant.e choisit de manière intuitive des images qui lui parlent puis en extrait les couleurs ou les détails qui l'intéressent (ciseaux - colle - papier requis !)
  • Chacun.e réalise son collage.
  • On présente son collage au collectif en expliquant en quoi il fait écho à l'univers du texte écrit en parallèle.


Points positifs :

  • C'est un exercice qui permet de faire une pause bienvenue dans le contexte d'un atelier long (je l'ai utilisé par ex. dans un atelier de quatre jours avec des élèves de Terminale)
  • Il peut aussi servir de brise-glace en amont d'une session d'écriture (car on peut discuter tout en faisant son collage !)
  • Il incite à présenter son univers fictionnel en partant de l'atmosphère qu'on cherche à créer plutôt qu'à partir d'un résumé de l'intrigue.


Points de vigilance :

  • Le moodboard n'a pas vocation à devenir une illustration des éléments précis du récit sinon il perd de son intérêt à mon sens (il est plutôt une évocation, une façon suggestive de  "rêver" son univers fictionnel quand on écrit, en parallèle de la construction de l'intrigue ou des personnages).



choix d'images pour moodboards
tables pour atelier moodboard
pages de magazines pour moodboards